Avec Points de rupture, Françoise Bloch et ses acteurs explorent ces moments où un être rompt avec le système et/ou le groupe dans lequel il est inscrit pour tracer une autre ligne. Rappelons-nous l’histoire de la grenouille. Plongé dans une casserole d’eau, l’animal cuit lentement, bercé par la douce chaleur. Il finit par s’endormir et meurt. Or, immergé dans l’eau bouillante, il aurait pris la fuite, sauvant sa peau d’une mort certaine.
A l’aune de cette petite fable, qu’en est-il de l’homme ou d’une société ? Burnout, révolte, crise, profond désaccord, l’équipe artistique s’interroge sur ces mutations et sur l’oppression qui les précède, voire qui les déclenche. Jusqu’où supporte t’on quelque chose ? Et lorsque ça ne tient plus, lorsque l’on déserte ou que l’on fait table rase, quelles en sont les conséquences? De quoi est fait cet « après », cet espace-temps vibrant où tout est à construire, à inventer? Ce moment solaire en somme puisque tout devient possible.
Points de rupture est une écriture de plateau. A la manière d’un voyage à travers une question, qui en amène une autre (puis une autre), mais au cours duquel, comme au jeu des petits chevaux, des retours à la case départ peuvent intervenir, le spectacle articule fragments de textes fictifs, propositions sur base de matériaux documentaires, improvisations d’acteurs et contrepoints vidéo.
De l’excellent théâtre politique qui pose les bonnes questions et stimule, avec humour et légèreté, l’intelligence du spectateur. Un pavé dans la mare qui éclabousse les consciences !
Mise en scène Françoise Bloch I Interprétation Elena Doratiotto, Jules Puibaraud, Léa Romagny, Aymeric Trionfo I Écriture Elena Doratiotto et collective I Faussaires Shakespeariens Françoise Bloch, Jules Puibaraud, Olivier Saccomano I 1ère assistante à la mise en scène Cécile Lecuyer I 2ème assistante à la mise en scène Louise D’Ostuni I Collaboration artistique et dramaturgievidéo Yaël Steinmann I Scénographie et costumes Katrijn Baeten et Saskia Louwaard I Lumières Jean-Jacques Deneumoustier I Improvisation musicale Alberto Di Lena I Direction technique, construction et régie lumière Marc Defrise I Régie générale Cédric Otte I Régie vidéo Frédéric Nicaise I Régie son Boris Cekevda` I Régie plateau Stéphanie Denoiseux I Assistanat des ateliers de recherche Marie Devroux I Régie générale des ateliers de recherche Caspar Langhoff I Modeste contribution artistique Raven Ruëll I Stagiaire mise en scène Marina Yerlès I Production Daria Bubalo et Rachel Goldenberg I Production exécutive Serafina Cutaia I Diffusion et développement Habemus Papam – Cora-Line Lefèvre, Julien Sigard, en collaboration avec le Théâtre National Wallonie-Bruxelles.
Une création de Zoo Théâtre I Coproduction Théâtre National Wallonie-Bruxelles, MARS-Mons arts de la Scène, L’ANCRE – Théâtre Royal (Charleroi) , Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine, Wirikuta asbl, la COOP asbl et Shelter Prod | Soutien en résidence Théâtre des 13 Vents-CDN de Montpellier I Soutien en production detaxshelter.be, ING et duTax-shelterdu gouvernement fédéral belge | Participation Centre des Arts Scéniques et de l’ESACT (École supérieure d’Acteurs de Liège).
Zoo Théâtre est soutenu par la Fédération Wallonie- Bruxelles, service des Arts de la Scène | Françoise Bloch est artiste en compagnie à L’ANCRE/ Charleroi
Remerciements Nathanaël Harcq, Benoît Piret, Nathalie Garraud, Olivier Saccomano, Marie Szersnovicz, Romain David et Pierre Sartenaer pour leurs regards bienveillants et critiques, ainsi que Aline Farès, Ferdinand Despy, Gabriel Sparti, Baptiste Montagnier, Benjamin Op de Beeck, Jérôme Nayer, Clément Demaria, Lucien Collard, Vincent Bockx et Isabelle Nouzha pour leurs interventions à divers moments du travail.
Depuis 2006, Françoise Bloch et sa compagnie belge Zoo Théâtre poursuivent une recherche où l’exploration documentaire (interviews, enquêtes, films…) sert de tremplin à un théâtre à la fois physique et critique, qui s’attache à réinventer les chemins possibles entre des fragments collectés du « réel » et leurs transpositions théâtrales.
Les spectacles se construisent collectivement avec les acteurs qui les jouent et portent sur des sujets socio-économiques. Ils convoquent d’autres outils scéniques que le seul texte (mouvement, vidéo, musique).
A ce jour, sont issus de cette recherche : Grow or Go (2009) qui interroge le langage et les valeurs du monde de la consultance en entreprise ; Une société de services (2011) qui explore les coulisses d’un centre d’appel et sonde les conséquences humaines des nouvelles organisations du travail ; Money ! (2013) qui, partant d’un rendez-vous dans une banque, tente de déployer les mécaniques du profit ; et, Etudes / The elephant in the room (2017) qui décrypte, en suivant le fil d’un projet de loi européen, les rapports de force entre le pouvoir politique et le secteur financier.
Points de rupture, la nouvelle création de la compagnie, prenant appui sur cette recherche, explore les mécanismes du refus individuel au sein d’un collectif et ses conséquences (ou l’absence de conséquences) sur la personne elle-même, le collectif et la société en général.
Le Théâtre National Wallonie Bruxelles, L’ANCRE (Charleroi), le Théâtre Jean Vilar de Vityr sur Seine, MARS-Mons Arts de la scène et le Théâtre des 13 Vents-CDN de Montpellier sont les premiers lieux partenaires de cette création.
Françoise Bloch est artiste en compagnie à L’Ancre, Théâtre Royal de Charleroi. La compagnie Zoo Théâtre est soutenue par la Fédération Wallonie-Bruxelles (service du Théâtre) et, dans ses temps de recherche théoriques, pédagogiques et artistiques par l’E.S.A.C.T. (Ecole Supérieure d’Acteurs de Liège) et par Théâtre et Publics.
MARS
23 ➔ 25
105′
15 / 10 €
12 € (groupe)
Centre Chorégraphique
Boulevard Mayence 65c
6000 Charleroi
C'est quoi un processus de changement dans un trajet de vie ? Je me suis intéressée au burn-out, je me suis intéressée aux crises humaines. Aux gens qui, pris à l'intérieur d'un système d'oppression ou sous pression, finissent un jour soit par déserter, soit par dire "non, stop", et soit par tomber malade.
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