Qui fait le malin tombe dans le ravin

Emportés par la P’tite Foule !

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L'équipe du CEC, Centre d'expression et de créativité, a encore redoublé d'inventivité pour proposer des activités surprenantes, dans le cadre de Quartiers Libres. La Petite Foule, que vous avez sûrement croisée au détour de nos deux premières escales, en fait évidemment partie ! Un projet réunissant 4 écoles du Grand Charleroi, soit 28 classes ou... plus de 500 enfants ! Peggy Francart nous raconte comment ces petits personnages ont été imaginés par les élèves.

L’idée première est de changer les habitudes, de bousculer ce qui est figé. On se rencontre, on organise l’espace différemment. Ensemble évidemment ! À ce moment-là, il y a déjà beaucoup de questions…  Le cerveau remue dans tous les sens. Ça tombe bien,  on cherche ici à faire surgir l’inattendu ! Par le dessin, des assemblages et le mouvement, différents modes de perception…

En mouvement ! Tout le monde débout et on plante ses pieds dans le sol. Puis, progressivement, on rebondit en propulsant l’énergie vers le bas. Tout à coup, on se fige et on se concentre sur le ressenti à l’intérieur du corps. Il est temps de prendre conscience de ce qui nous compose : le squelette et les articulations. On découvre en se palpant, on observe les proportions du corps pour comprendre sa structure.

Ensuite, les enfants ferment les yeux. Chacun imagine une position, avec le corps, qui représente le mot « vacances ». Ils la visualisent et l’enregistrent mentalement. Deux par deux, à tour de rôle, un enfant prend la pose et l’autre l’immortalise en la dessinant. Un garçon est assis, doigts comme sur le clavier, un autre représente une télécommande à la main, des enfants s’allongent, … Chacun y va de son interprétation.

Les enfants s’offrent les dessins, autant que les sourires.

Afin de réaliser des autoportraits, les enfants reçoivent chacun un miroir de table. Face au reflet, on grimace spontanément ! L’objectif ici est d’observer scrupuleusement les éléments du visage en termes de lignes, de formes et de distances. Même si nous avons deux yeux, un nez et une bouche, ils restent uniques à chacun. Un défi leur est alors proposé : dessiner avec la main inhabituelle. Chacun se prend au jeu et toute l’attention est portée sur l’observation. En deuxième défi, les enfants réalisent en trois minutes, un autre autoportrait en un seul trait, sans lever le marqueur de la feuille, avec la main habituelle. Ouf !

Même dans les ateliers, on prône la récup’ ! Chaque enfant avait récupéré et nettoyé un emballage TetraPack pour en faire son support (pratique quand il pleut!). Il y fixe son autoportrait pour repasser sur les traits et graver le dessin sur l’emballage. Ces traits imprimés sont ensuite repassés au marqueur indélébile.

On parle de nos origines, du caractère multiculturel propre à Charleroi.

Ensuite vient le moment de créer le corps du personnage. En s’inspirant du dessin de leur pose « vacances », ils choisissent parmi différentes tailles des petits bâtons pour composer leur structure. Faut du solide ! Alors on renforce à coups de ruban isolant, qui devient l’élément décoratif principal. Qui offre un panel de couleurs et de différences. Ça amène à parler des origines de chacun, du caractère multiculturel propre à Charleroi. Après avoir signé leur création, c’est un voyage inter-district que les enfants offrent à leur personnage.

Dans chaque district de Charleroi où Quartiers libres se déroule, c’est l’école la plus proche qui a été sélectionnée pour participer au projet. Les enfants sont invités, en fonction de leurs disponibilités et de leurs envies, à venir le premier jour, lorsque cela se déroule près de chez eux, pour disposer ensemble, les petits personnages dans la pelouse. Leur enthousiasme, tant dans les chemins parcourus pour la création que dans l’idée de participer au projet pour Quartiers libres est unanime !

La Petite Foule est une installation à retrouver tout au long de Quartiers Libres :