Allemagne, fin des années 30. Fraîchement engagé dans l’armée nazie, un jeune chômeur s’oppose à son père devenu pacifiste, comme toute sa génération après la guerre 14-18.
Adaptée d’un roman d’Odön von Horváth, la pièce du Théâtre de la Chute s’inscrit dans l’esthétique expressionniste en vogue de l’époque. L’atmosphère y est étrange, tantôt angoissante, tantôt absurde.
C’est un récit entre réalité et fantasmagorie faisant écho au désarroi d’une certaine jeunesse perdue et sans repère dans un monde qui ne tourne plus rond.
Un spectacle percutant qui met en évidence la troublante résonance de ce texte prémonitoire, publié en 1938, avec notre actualité !
D’après : Ödön von Horváth
Mise en scène et scénographie : Benoit Verhaert
Avec : Cédric Cerbara, Laurie Degand, Gilles Masson, Benoit Verhaert
Lumière : Patrick Pagnoulle
Son : Matthieu Kaempfer, Gilles Masson
Costumes : Claudine Perron
Création masques : Odile Dubucq, Sophie Carlier
Création maquillages : Sophie Carlier
Chorégraphie : Habid Ben Tanfous
Assistanat à la mise en scène : Laurie Degand, Pauline Maréchal
Diffusion : Manuela Leone
Une création du Théâtre de la Chute
En coproduction avec le Théâtre Varia
En coprésentation avec le Service des Arts de la Scène de la Province du Hainaut
Avec le soutien de La Première
Odön von Horváth est l’un des plus grands dramaturges de langue allemande du 20ème siècle. Né en 1901, ce fils de diplomate austro-hongrois, qui grandit entre Belgrade et Budapest en passant par Vienne, Munich, Murnau…, obtient en effet sa reconnaissance avec le théâtre.
On lui doit notamment Légendes de la forêt viennoise ainsi que Casimir et Caroline. Dans ses romans, comme Jeunesse sans dieu ou Un fils de notre temps, il dénonce le fascisme et comment on se laisse prendre par un système et une idéologie.
Il meurt à Paris le 1er juin 1938, tué par la chute d’un arbre sur les Champs-Elysées. II avait fui l’Allemagne après avoir été mis à l’index par le régime nazi.
Ödön von Horvàth sombre alors dans l’oubli pendant un certain temps mais quelques grands auteurs de la génération de l’après-guerre revendiqueront une filiation directe avec celui qui, au plus fort de la tourmente, avait réinventé le théâtre populaire allemand.
Heinz Schwarzinger, grand éditeur et traducteur de littérature allemande, dit de lui dans sa préface de 1988: «Horvàth démasque le nationalisme, le racisme au quotidien, la lâcheté, l’infamie d’une société désemparée par une crise sans précédent. À découvrir d’urgence aujourd’hui pour tirer à temps les leçons de l’histoire.»
Le THEATRE de la CHUTE, basé à Bruxelles, partenaire du Théâtre Varia, est une compagnie de théâtre itinérant, fondée en 2010 par Benoît Verhaert, comédien, adaptateur et metteur en scène belge.
Depuis sa sortie du conservatoire de Bruxelles en 1995 Benoît Verhaert a joué dans une soixantaine de pièces et une vingtaine de films. Depuis quelques années il s’est consacré également à la mise en scène et à l’écriture. Son travail d’écriture est essentiellement un travail d’adaptation de romans pour la scène. Pour lui, écrire une adaptation théâtrale et la mettre en scène c’est avant tout faire un travail d’interprétation, donc l’écriture et la mise en scène sont le prolongement logique de son métier d’acteur, cela procède de la même démarche : être le porte-parole d’un auteur. Il a toujours privilégié dans son travail le dialogue entre artistes en favorisant le mariage des arts de la scène (principalement théâtre et musique) et surtout le dialogue avec le public en mettant en scène un théâtre de proximité.
En 2010 son adaptation de LA CHUTE a été vue par de nombreux groupes scolaires, ce qui l’a particulièrement motivé à approfondir cette rencontre avec le public adolescent en proposant, parallèlement au spectacle proprement dit, un programme d’animations scolaires sur mesure.
C’est ainsi qu’est né Le Théâtre de La Chute dont le projet est essentiellement de monter de grands textes de l’histoire de la littérature dans une forme théâtrale épurée et mobile. Il s’agit en effet de produire principalement des spectacles itinérants, privilégiant le mariage des arts vivants et mettant l’accent sur la proximité et le partage avec le public adulte et scolaire en proposant : pour les adolescents un concept d’animations scolaires interactives encadrant le spectacle. Le Théâtre de la Chute a donc, à l’occasion de ce projet, créé une troupe de comédiens – animateurs travaillant en milieu scolaire en concertation et en collaboration avec les enseignants du secondaire supérieur. pour les adultes un débat informel à l’issue de chaque représentation.
Le Théâtre de la Chute précise donc son orientation artistique en proposant dorénavant un théâtre inspiré d’une certaine idée de théâtre forum où chacun a voix au chapitre.
NOVEMBRE
15 ➔ 18
20:00 75′
15 / 10 €
10 € (groupe)
Centre Culturel de Charleroi
Boulevard Jacques Bertrand 1
6000 Charleroi
Je n’ai pas de pays natal et bien entendu je n’en souffre aucunement. Je me réjouis au contraire de ce manque d’enracinement, car il me libère d’une sentimentalité inutile. Le concept de patrie, falsifiée par le nationalisme, m’est étranger. Ma patrie c’est le peuple. Notre pays c’est l’esprit.
Cédric Cerbera (qui incarne Le fils) raconte sa rencontre avec le roman
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